Extraits cartes anciennes

Par Joël CONFOULAN

XVIII° siècle

1708 Claude Masse

1760 Cassini

L'île de "Matock" a pris ses aises.

1800: extrait de la carte établie par Nicolas Brémontier à l'occasion des semis de fixation des dunes de La Teste.

Les deux documents qui se suivent sont déterminants dans l'évolution de la presqu'île du Cap-Ferret.

Le premier, ci-dessus date donc de 1800, par Nicolas Brémontier. Le second, ci-dessous de 1826 par MP. Monnier.

Le sérieux et la crédibilité de ces deux ingénieurs sont indiscutables.

Nicolas Brémontier a relevé une "îsle de Matoc" suffisamment stabilisée pour bénéficier de cette appellation : "ILE": Espace de terre entouré d'eau de tous côtés" (Dictionnaire Larousse). "Matoc ou Matock, en patois, qualifiant ainsi une touffe d'herbe dont les racines ont gonflé et la font émerger de la zone marécageuse dans laquelle elle pousse. Il s'agit diversement des laîches, molinies ou joncs. A cette époque, l'île de Matoc supporte 5 constructions parfaitement visibles dans le détail de la carte et réparties dans les deux îlots constituant l'ensemble (trois d'un côté et deux au Nord). De vastes plages d'estran entourent le site. Tout le débit des marées se concentre dans la passe Sud. La conjonction de différents éléments hydrauliques et éoliens va peu à peu assécher l'ancienne passe Nord et la combler par une rehausse de dunes côtières.

En moins d'un quart de siècle et donc d'une génération humaine, toute ou partie de cette île de Matoc va se souder à la presqu'île du Cap-Ferret et l'allonger d'autant.

XIX° siècle

Deux cartes successives réalisées par des ingénieurs sous la direction de M.P. Monnier ingénieur hydrographe de la Marine: la première en 1826

La deuxième en 1835. En 9 ans, l'ouverture des passes s'est inversée du Sud vers le Nord, rompant le Banc de Matoc sur sa partie Nord.