Caractéristiques

La passe sud en pleine action...

La dangerosité naturelle des passes est aggravée par l’éloignement important et unique en France, des ports les plus proches : le Port Bloc au Verdon à 65 miles (120 km) et celui de Cap Breton à 55 miles (102 km). Le débit des masses d’eau phénoménales est de 264 millions de m3 en mortes eau (coefficient 45) et 492 millions de m3 en vives eaux (coefficient 95) (IFREMER 2009). Le courant varie de 2,5 à 3,5 nœuds (jusqu’à plus 2m/s env. soit presque 8km/h) et son débit peut atteindre plus de 30 000 m3/s. Soit trois fois plus que le Rhône en crue à son embouchure… Cet isolement géographique et cette configuration dissuasive, peu aidés par les trop faibles moyens techniques donnés à la navigation pendant longtemps, expliquent certainement son retard d’au moins deux siècles à devenir le choix d’un des plus grands ports de France.

4 h par marée, c’est la fenêtre offerte aux marins pour franchir sans trop de risques les passes à condition d’avoir pris ses précautions auprès du canal 16. Depuis qu' il a existé...

DU SABLE A EMPORTER : Cette zone sert de « garage » aux wagons de sable qui transitent du nord vers le sud du littoral et s’insèrent dans l’ouvert du Bassin. Les déplacements des bancs peuvent atteindre plus de 150 m en quelques heures selon les observateurs du sémaphore (source) qui sont obligés de modifier le balisage le plus rapidement possible. La masse de sable qui y est accumulée avoisine celle de la Dune du Pilat…

DES VAGUES ET DES VAGUES : Les déferlantes chargées tout autant de sable que d’eau, chassent tout intrus voulant s’y aventurer en période de houle. Dans des conditions extrêmes mais déjà constatées (2008, 2014), il n’est pas rare de se trouver face ou même emporté par l’arrière par une « scélérate », vague exceptionnelle de 8 à 10 m de haut… Egalement, la combinaison de la houle formée d’ouest s’opposant à des vents forts d’est crée les « bouillocs », véritables bouillonnements s’élevant de 3 ou 4 mètres de hauteur.