Représentation de la terre à l'Antiquité

SOURCES: http://www.lethist.lautre.net/cartographie_historique.htm WIKIPEDIA

Comment se souvenir de la position d'un lieu?

1000 ans av JC, les Polynésiens fixaient leur expérience des îles avec des bâtons (dungungs) orientés et croisés, à l’intersection desquels étaient attachés des coquillages pour représenter les îles

LA PERIODE GRECQUE :

Homère (IXème siècle avant J.-C.), à travers l'Iliade et l’Odyssée, est considéré comme le précurseur de la géographie. L'idée de la mer circulaire entourant l'œkoumène est exprimée dans l'Iliade : « Eurynome, fille d'Océan, le fleuve qui va coulant vers sa source. » (Chant XVIII, vers 399)

Thalès de Milet (640-548 avant J.-C..) Il contribua, à Milet (ancienne cité grecque ionienne), au développement de la géographie qui va de pair avec celui des mathématiques. En outre, il imagina la rotondité de la Terre, un disque flottant entre le ciel et l'enfer

Reconstitution hypothétique de la carte du monde d'Anaximandre. Il est probable que le centre de la carte d'Anaximandre soit la cité de Milet.

Anaximandre de Milet, (en grec ancien Ἀναξίμανδρος / Anaxímandros) (vers 610 av. J.-C. – vers 546 av. J.-C.) aurait été, selon Strabon et Agathémère, le premier à dessiner une carte du monde. C' est un philosophe et savant grec présocratique. On suppose qu'il succéda à Thalès comme maître de l’école milésienne, et il aurait eu Xénophane, Pythagore et Anaximène parmi ses élèves. Anaximandre est le premier grec connu à avoir tenté de décrire et expliquer l'origine et l'organisation de tous les aspects du monde d'un point de vue que l'on qualifie rétrospectivement de scientifique. Nombre de philosophes et commentateurs contemporains estiment pour cette raison que les théories d'Anaximandre représentent une étape essentielle et révolutionnaire de l'histoire des sciences. Anaximandre passe également pour le premier philosophe à avoir consigné ses travaux par écrit, mais seules quelques phrases sont parvenues jusqu'à nous. Les témoignages antiques permettent de se faire une idée de leur nature et de leur étendue, qui couvre la philosophie, l'astronomie, la physique, la biologie, la géométrie et la géographie.

La carte d'Eratosthène reconstituée par A. Villemin dans " La Terre et les mers, ou description physique du globe " de L. Figuier, Paris, Librairie Hachette, 1884 Crédit : www.fr.euhou.net

Eratosthène (275-194 avant J.-C.) A la tête de la Bibliothèque d’Alexandrie, il améliore les premières ébauches de cartes tracées par ses prédécesseurs. On lui doit la première estimation réaliste du rayon terrestre, il en déduisit la circonférence de la Terre ou méridien terrestre avec une méthode purement géométrique. - une carte où figurent les méridiens et parallèles passant par les lieux les plus connus de l'époque. Ils sont représentés par des droites se coupant à angle droit, cette représentation du monde est connue sous le nom de projection plate carrée. Le centre du monde est Rhodes, port alors très important. (D'après, entre autre, Didier BOUTELOUP / CPRAG / 2002)

LA PERIODE ROMAINE

Claude Ptolémée (90-168 ap. J.-C.) : Géomètre, astronome et géographe, était un grec d’Alexandrie. Il publia deux ouvrages fondamentaux " L’almageste ", recueil de cosmographie et d’astronomie ainsi qu’un " Guide géographique " en huit volumes comportant le relevé des coordonnées géographiques de plus de 8 000 lieux. Les ouvrages de Ptolémée sont redécouverts en même temps qu'apparaît l’imprimerie : ce sont les livres les plus imprimés après la Bible (premier exemplaire édité avec les cartes à Bologne en 1477). Il développa une première projection, la projection homéotère (qui semble copiée sur Hipparque) : une projection conique où les parallèles sont représentés par des cercles concentriques et les méridiens par des droites qui convergent vers un même point unique. Il dirigea la rédaction de 26 cartes. Ptolémée utilisa ensuite une deuxième projection qui est plus complexe : elle représente les méridiens non par des segments de droite, mais par des arcs. Pour les cartes régionales, Ptolémée utilisa une troisième projection : une projection cylindrique simple ou plate carrée. Mais ses calculs étaient fondées sur des données erronées. Ce qui fait que lorsque son travail sera redécouvert au XIV° siècle, ses erreurs dans l'estimation des distances sur le globe terrestre amèneront Christophe Colomb à penser que les Indes étaient plus proches en naviguant à l'ouest.

Carte de Ptolémée, première projection redessinée en 1490 à Rome Crédit : The British Library

" Cosmographia " Carte de Ptolémée, deuxième projection redessinée par John Schnitzer de Arnheim en 1467 et publiée à Ulm en 1482 par L. Holle On trouve la représentation du Nil, de ses différents bras et de ses sources dans les Monts de la Lune. On note la présence de trois lignes fondamentales, équateur et tropiques, d’un méridien central qui leur est orthogonal dans la direction du Nord géographique, d’une échelle des latitudes en bord de carte. Source : Bibliothèque Royale de Belgique

Ces deux cartes reproduisent correctement le bassin méditerranéen, mais à partir des sources du Nil, elles sont basées sur des ouï-dire approximatifs : pas de péninsule indienne, île de Ceylan hypertrophiée, océan indien fermé par des " terres inconnues ". La redécouverte en 1400 du Guide géographique de Ptolémée ouvre une ère nouvelle dans la cartographie en offrant un autre modèle de cartes. On peut même dire que, dans l’Italie de la Renaissance, l’arrivée de cet ouvrage en provenance de Byzance, est le phénomène majeur de la cartographie des XVe et XVIe siècles. Ayant pour base la géométrie et la cosmologie grecques, cette cartographie met le Nord en haut des cartes et c’est un Nord géographique correspondant à une extrémité de l’axe des pôles. Source : Marie-Thérèse GAMBIN, IREM Paris VII, L’histoire des cartes à rumbs, 1996

La Table de PEUTINGER : C'est une copie du XIII° s. d'une carte routière romaine où sont figurées les routes et les villes ainsi que les distances. Elle a été trouvée en 1494 dans une bibliothèque de Worms : elle est composée de 11 parchemins, le douzième est manquant ; elle mesure 34 cm de haut et 6,82 m de long. Elle représente l'ensemble de l'Empire romain et au-delà jusqu'à l'Inde. L'original romain est daté du IV° siècle de notre ère (entre 335 et 366). C'est la première carte d'un réseau. Elle ne représente que les distances entre les différents repères que pouvaient voir en chemin les voyageurs et surtout les légions romaines. Elle est probablement basée sur la carte du monde de Marcus Vipsanius Agrippa gravée dans le marbre sur le Porticus Vipsaniæ à Rome à l'époque d'Auguste.