Lège

Saint-Pierre (1928)

Eglise SAINT-PIERRE dans le bourg de LEGE, face à la Mairie.

Édifice religieux à l’architecture originale (Architecte : Max Ormières), l’église Saint-Pierre de Lège figure parmi les lieux recensés dans le guide du Pèlerin.

Non loin de l’ancien chemin de pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, l’église Saint-Pierre de Lège a des origines très anciennes. En effet, le hameau primitif de Lège recule régulièrement, devant l’invasion du sable, jusqu’à son emplacement actuel. Plusieurs églises sont ainsi sans doute enfouies. En 1928, la dernière église connue, semblable à celle du village voisin du Temple et dont la construction dure de François Ier à Louis XIV, est démolie. L’architecte Max Ormières en récupère des éléments, tels des armoiries, des chapiteaux, le nom sculpté d’un des maçons, qu’il incorpore dans la nouvelle église.

Reconstruite au début du XXe siècle, elle se distingue notamment par son imposante tour occidentale fortifiée décorée de corbeaux, sa nef et son choeur remarquables. Une partie plus vieille encore renferme les chapiteaux ornés de personnages et d’animaux. Au XIIe siècle, le guide du Pèlerin situe les tombeaux de plusieurs compagnons de Roland, légendaire disciple de Charlemagne, aux abords de l’église Saint-Pierre de Lège

Chapelle du Four

Notre Dame des Pins (Piquey)

Chapelle Sainte-Marie du Cap (1885) dite Chapelle de la Villa Algérienne

La chapelle avant travaux en 2010.

La chapelle de Sainte-Marie-du-Cap, actuellement située sur la commune de Lège-Cap-Ferret est le seul élément encore existant d'un vaste domaine édifié par Léon Lesca, entrepreneur de travaux publics à son retour d'Algérie à partir de 1864. Il comprenait une grande villa de style mauresque surnommée «Le Palais des Pachas», une école, un presbytère et différents logements pour le personnel entourés d'un vaste parc planté d'espèces rares et nouvelles. Elevée en 1884-1885 par l'architecte Jean-Eugène Ormières, cette chapelle reprend la mode «orientalisante» qui se développe sur le bassin d'Arcachon dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Elle est cependant le seul édifice religieux qui utilise un tel répertoire décoratif mêlant motifs et symboles arabes et chrétiens.

(source DRAC)

Notre Dame des Flots (1893 - 1966)

http://secpa.lege.ares.pagesperso-orange.fr/Nos%20Eglises.htm. Dessin de Jean CASSAIGNE dit "Leon"

"Au début du siècle le Cap Ferret était encore une terre inconnue, une terre vierge, que l’on décrivait comme “ un pays sans terre, sans pierres, sans chemins ; rien que du sable, une eau trasparente, des forêts de pins, des huttes de planches… ” Pourtant, au milieu de ces huttes qui, pour la belle saison, abritaient quelques pêcheurs venus du fond du Bassin, il existait déjà une jolie petite chapelle du nom de Notre Dame des Flots. Construite en 1893, cette petite chapelle était desservie par les Dominicains du Moulleau et le premier mariage y fut célébré par l’abbé Noailles en avril 1909. Agrandie en 1932, Notre Dame des Flots devint paroisse à l’initiative de Monseigneur Feltin en 1936. C’était l’époque où s’achevait la première route qui devait amener au Cap Ferret un nombre croissant d’estivants. Pendant longtemps ceux-ci durent se contenter des 200 places que leur offrait la chapelle… jusqu’au beau jour où Monsieur l’abbé Marquaux, curé du Cap Ferret, décidait de transformer Notre Dame des Flots pour en faire une grande église moderne. Hommage aux batisseurs! "

Commentaires d'après http://secpa.lege.ares.pagesperso-orange.fr/Le%20Cap%20Ferret.html

Il fallait beaucoup d’audace, de courage et de dynamisme à l’abbé Marquaux pour se lancer dans une telle entreprise. Aussi son nom restera-t-il attaché à cette nouvelle église avec celui de l’architecte Morin et d’une poignée d’entrepreneurs qui s’appelaient notamment Michel Martin, Robert Loubel, Gilbert Sola, Jose Dos Santos… Mais comment ne pas rendre hommage aux paroissiens de l’époque qui, par leurs dons, prirent totalement en charge le lancement de ce projet représentant la modique somme de 27 millions ! Ils surent toujours répondre aux appels de l’abbé Marquaux, lequel ne manquait pas d’imagination pour encourager les donateurs et savait leur témoigner une profonde reconnaissance. Les travaux entrepris dès 1956 s’effectuèrent par tranches correspondant aux fonds disponibles. Ainsi le côté Nord fut d’abord élargi pour un montant de 7 millions de francs couverts par des quêtes, des kermesses, des représentations théatrales et même une tombola dont l’enjeu n’était pas moins qu’une villa neuve construite sur la paroisse ! Malgré tout ces efforts, les travaux s’arrêtèrent en 1958 faute de fonds. Ils ne purent reprendre qu’au début de 1959 et n’auraient duré que quelques mois si la paroisse n’avait répondu massivement aux appels pressants de son cher curé. Un projet audacieux

L’homme qui, avec l’abbé Marquaux, restera le plus lié à l’histoire de Notre Dame des Flots est sans doute l’architecte Raymond Morin. Non parce qu’il fit don de ses honoraires, mais surtout parce qu’il incarnait le modernisme des années 50 dont ses maisons “piano” témoignent encore sur la presqu’île. Son projet pour Notre Dame des Flots était ultramoderne et plein d’audace. A l’élégance il ajoutait beaucoup d’astuce puisque son idée de nef de bateau renversée fut réalisée au-dessus et autour de la chapelle existante qui ne disparut qu’en… 1963 ! Elle laissait en héritage quelques œuvres d’art sacré et quelques symboles de la dévotion des marins à Notre Dame des Flots. ( Notamment un grand voilier et la “pinassote” dite de l’abbé Marquaux ) Pour autant qu’il fut audacieux, le projet n’en resta pas moins fidèle dans sa décoration à la vocation originelle de l’église. Ainsi Hugues Maurin — professeur aux Beaux Arts — sculpta la Vierge dans un bois flotté et dessina les décors marins, ensuite forgés par Alphonse Sauvage — filets de pêche, roue de gouvernail, foënes…

Les cloches de cristal Si l’abbé Marquaux fut audacieux dans son entreprise, il ne le fut pas moins dans sa prospection pour l’équipement et la décoration de la nouvelle église. Ses choix d’avant garde lui valurent à plusieurs reprises les échos de la presse. Ainsi, le 6 août 1962, à la stupéfaction de tous, le journal Sud-Ouest annonçait que Notre Dame des Flots serait la deuxième église de France dotée de cloches électroniques… en cristal. Pensez donc… on abandonnait les bonnes vieilles cloches traditionnelles en bronze pour une nouvelle technique révolutionnaire mise au point, un an plus tôt, à Boston aux Etats Unis, par un certains Gerhard Finkenbeiner. Placées dans la sacristie, à l’abri d’un petit meuble, ces cloches ne pèsent que quelques grammes et se présentent sous la forme de 3 tubes de verre de la taille d’une pompe à vélo. A l’intérieur, des petites boules de métal tombent sur un crayon de cristal, tandis que les tubes tournent sur eux-mêmes à l’horizontale. Les vibrations obtenues sont recueillies par un amplificateur et transmises aux haut-parleurs situés dans le clocher de l’église. On obtient ainsi toute la puissance et toutes les mélodies d’une cloche classique. L’autre innovation remarquable concerne les vitraux qui donnent à l’église beaucoup de lumière et d’originalité. Ils répondaient à l’époque au dernier cri de l’industrie verrière, permettant d’intégrer la création artistique à la solidité de construction, pour réaliser de véritables “murs de lumière”.