Des terres vaines à la forêt
Terres vaines = dunes, vacants, padouens
(Robert AUFAN)
La carte de Belleyme, (1797) sur laquelle j’ai souligné les forêts existantes à la fin du XVIII° siècle, illustre parfaitement la situation du Pays de Buch :
- sur la côte des dunes de sable menaçant les terres ou les villages environnants, ainsi à La Teste, Lège, Le Porge, Lacanau,
-à l’intérieur, l’immensité de la lande parsemée de quelques petits massifs forestiers, naturels le long des crastes et berles qui drainaient le terrain, ou résultant de semis assez récents: la montagne d’Arès (XVII° siècle), les bois du Ponneau (Facture 1768), de Lubec (Audenge 1783), de Nezer au Teich (574 hectares, 1766), de Gujan (228 hectares en partie détruits sous la Révolution).
Deux exceptions notables : les 4183 hectares de la Montagne usagère de La Teste, poussés naturellement sur des dunes anciennes, que les sables blancs ont déjà morcelée en trois ensembles (Grande Montagne, Montagnette et Montagne d’Arcachon) et, sur les bords de la Leyre, les 500 hectares de la Montagne de Salles auxquels il faut ajouter les forêts de Mios.
La nature du sol et la présence discontinue d’alios sous le sable est en partie responsable de cette situation d’autant que les canaux de drainage étaient inexistants sauf au sud, de La Teste au Teich et au Nord, autour du Porge. D’autre part la très faible population repoussée par les conditions sanitaires dissuadant les plus courageux et, autre raison qui va de pair avec la précédente, l’absence d’intérêts réels à venir coloniser une telle contrée répulsive.
Félix Arnaudin, Bergers à la Mouleyre, Commensacq, Photographie. crédits : Collection Musée d’Aquitaine, Bordeaux