La fixation et la plantation des dunes
En ce qui concerne les dunes, la situation était aussi complexe : après dix ans de controverses avec l’Etat qui considérait que les dunes étaient sa propriété mais aussi avec les habitants qui, les considérant comme des vacants, voulaient que s’y applique le texte de 1550, le captal de Buch obtint en 1782 la concession des dunes et l’autorisation de les semer en pins.
C’est donc à La Teste que la lutte contre les « sables blancs » commença, en 1787, sous l’égide des Seigneurs de Ruat, Captaux de Buch et de leur homme de confiance, Jean Baptiste Peyjehan puis de l’ingénieur Brémontier qui s’inspira des projets antérieurs de Charlevoix de Villers et des travaux menés, en 1752, à Saint Julien en Born, par Louis Mathieu Desbiey. L’entreprise fut généralisée à partir de 1810 par la création de la Commission des dunes, elle fut confiée à des entrepreneurs privés sous le contrôle de la commission et de l’administration des Ponts et Chaussées, puis plus tard de l’ONF, et se termina en 1854 avec une dernière adjudication à Lège.
Extrait du plan particulier des plantations pour la famille Bardet de 1829 à 1836 à Lège en bordure de la commune de La Teste (collection privée JC)
La dune une fois fixée, le désenclavement du pays à partir de 1827 (Arcachon) s’amplifia avec l’arrivée du chemin de fer (La Teste 1841) puis des routes : Arès-Le Porge (1877) Arès-Le Piquey (1927) et Le Ferret (1929).
Au fond, la route provenant de Lège, avec la voie Decauville pour acheminer les matériaux de construction de la chaussée. A droite, la base du restaurant "le Relais du Cap" actuel.