La propriété des terres vaines après la Révolution
Le sort des terres vaines, situées en arrière des dunes, ne fut pas réglé facilement. D'après les lois des 14 Août 1792 et 10 Juin 1793, complétées en Février 1804, et en vertu de l'abolition de la féodalité, les communes étaient considérées comme propriétaires des landes et vacants, à condition que les anciens seigneurs, leurs héritiers ou leurs successeurs ne puissent prouver qu'ils les avaient régulièrement achetés
Elles avaient aussi la possibilité de partager ces terres vaines entre les habitants contre une somme calculée sur le revenu de ces landes au moment du partage, ce qui, certains n'ayant pas attendu les partages officiels, provoqua maintes querelles.
A cela s'ajoutait le cas des terrains qui avaient été, pour cause d'immigration ou de condamnation de leurs propriétaires, confisqués par la Nation et revendus comme biens nationaux. Enfin tout était compliqué par l'existence de droits d'usage, de chasse, de parcours ou de pacage non abolis.
Le début du XIX° siècle est donc fertile en contestations et procès qui finissent par aboutir à des partages plus ou moins amiables qui permirent l’éclosion de nombreuses plantations, favorisée par l’action de grands propriétaires (De Boissières, Javal, Pereire…)